Le silence régnait.

  Après le chaos, après la guerre, après Morvath, c’était le vide…

  Un vide presque paisible.

  Mais lourd. Chargé d’émotions, de doutes, et de murmures.

  Les cendres tombaient lentement sur les ruines du champ de bataille.

  Le sol, encore chaud, portait les cicatrices de la plus grande confrontation que le Royaume d’Aerith ait connu depuis des siècles.

  Et au centre de tout… le souvenir d’un gar?on aux yeux vides, debout face à l’impossible.

  Les élèves, blessés mais vivants, reprenaient lentement leurs esprits.

  Certains pleuraient, d’autres restaient figés, incapables de croire ce qu’ils avaient vu.

  Un nom traversait les lèvres, dans un mélange de peur, d’admiration… et parfois, de jalousie :

  — Rioshi…

  Alors, les rumeurs commencèrent à courir.

  Des chasseurs de guildes voisines, des aventuriers réputés, des rivaux en quête de reconnaissance, tous entendaient parler de cet inconnu devenu l’homme qui avait vaincu Morvath.

  Certains voulaient l’affronter.

  D’autres voulaient apprendre de lui.

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  Parmi les élèves, des décisions se prenaient en silence.

  Deux d’entre eux, marqués par la scène, avaient vu en Rioshi plus qu’un simple camarade.

  Ils avaient vu une voie. Une conviction. Une force brute née de l’expérience et non du talent.

  Et dans un moment rare, ils s’approchèrent de lui, le regard déterminé :

  — On ne sait pas ce que tu cherches, mais… laisse-nous marcher à tes c?tés. Apprends-nous. Nous aussi, on veut devenir plus forts.

  Rioshi ne répondit pas.

  Mais il ne les repoussa pas non plus.

  Ils comprirent que c’était suffisant.

  De son c?té, Kaneshiro Daisuke vivait une toute autre tempête.

  Il regardait le champ de bataille en ruine, le poing serré, les dents crispées.

  Lui, l’arrogant, le flamboyant, le soi-disant héros, avait été balayé comme un jouet…

  Tandis que Rioshi, l’effacé, le silencieux, l’insignifiant, avait tout accompli.

  Il n’avait jamais connu un tel go?t de défaite.

  Et pour la première fois… il se tut.

  Il ne se plaignit pas.

  Il ne cria pas.

  Il partit. Seul.

  Et dans une salle d’entra?nement, quelque part dans la citadelle, il jura :

  — Je vais m’entra?ner. Je vais dépasser ce foutu fant?me. Je vais lui montrer que je suis le vrai héros de cette histoire.

  Pendant ce temps, Rioshi marchait, loin du champ de bataille, le vent dans les cheveux, le regard toujours vide. Mais au fond de lui, l’évolis murmurait déjà.

  ?? Nouvelle quête : “Entrée dans les Terres du Néant Ardent.”

  ?? Objectif : Survie et Assimilation

  ?? Récompense : Inconnue

  Il ne savait pas ce qui l’attendait.

  Mais il n’avait pas peur.

  Ce monde… cette guerre… ces regards… ce besoin de puissance…

  Tout cela avait enfin du sens.

  Et le vide en lui, doucement, cessait d’être un manque.

  Il devenait une direction